Rêverais -

Il y aurait une petite maison avec un jardin.
Suffisamment grande pour y vivre à plusieurs et y avoir chacun son espace. Suffisamment petite pour qu’on puisse l’appeler « maisonnette ».
Maisonnette, c’est joli. Charmant.

A l'intérieur, il y aurait du vieux parquet qui craque et une vieille cuisine équipée. Nous pourrons y faire cuire des gâteaux les dimanches après-midi. Ça donnerait un air de campagne.
D’enfant.

Il y aurait aussi des plantes vertes et des tables en bois. Des bocaux en verre et des boîtes en fer. Une baignoire dans la salle de bain. Un grand miroir dans l’entrée. Dans ma chambre aussi. Un escalier puis l’intimité. Une cheminée. Un grand canapé et plusieurs fauteuils. Une grande table et plusieurs chaises. De la musique. De la lumière.
Un gros chat.

A l’extérieur, il y aurait des arbres fruitiers, un potager mal arrangé et de l’herbe mal taillée. Il y aurait un cabanon dans le fond du jardin. Non. Une grange.
Une grange illuminée.
Un sol noir, des murs blancs, des tableaux lors des expositions.
Papa serait venu nous aider à tout repeindre, tout installer. Les projecteurs pour la lumière, les enceintes pour le son, les crochets pour les cadres.
L’été, on sortirait un bar en bambou lors des vernissages ou des représentations. L’année, ceux qui le voudraient pourraient venir y répéter.
On y mènerait des ateliers.

Des chaises longues.
Du thé glacé.
Des livres entassés.



Et ainsi, vraiment, le temps serait bon.